Entreprises françaises : un nouveau style de management se profile à l’horizon
Une étude effectuée par KPMG Global CEO Outlook a révélé que les dirigeants français sont actuellement en train de s’orienter vers un nouveau style de management. Les leaders d’aujourd’hui se montrent confiants vis-à-vis de leurs entreprises même s’ils sont moins intéressés par le marché mondial.
Les signes précurseurs d’une nouvelle ère
Sur dix dirigeants d’entreprises françaises, 90% affirment être confiants et 50% se déclarent « très confiants » par rapport à l’avenir de leur société (si l’on se réfère aux trois années qui vont se succéder) . Néanmoins, on ne peut pas en dire autant de la confiance qu’ils portent vis-à-vis des secteurs d’activités dans lesquels ils ont investi. Leur foi en l’économie mondiale, elle également, s’est amoindrie. En 2018, 70% des leaders de France affirmaient être optimistes pour ce qui est de l’économie mondiale. Un chiffre qui est passé à 40% en 2019 .
. La méfiance des créateurs d’entreprise vis-à-vis de l’économie mondiale marque peut être le début d’une nouvelle ère. . L’année précédente, ces derniers étaient nombreux à vouloir se lancer dans une stratégie d’exportation. Aujourd’hui, très peu d’entrepreneurs français envisagent un développement international. En outre, le peu de dirigeants qui désirent exporter leurs services/produits (au cours des trois années qui vont suivre) souhaitent investir en premier lieu aux États-Unis ( de façon à minimiser les risques d’échecs) .
Par ailleurs, les dirigeants français ne sont plus aussi enthousiastes vis-à-vis de l’Asie et du Royaume-Uni. La Route de la soie ne séduit plus que 45% d’entre eux et quant au Royaume-Uni, six dirigeants sur dix se méfient des impacts du Brexit.
Le but des dirigeants français : préserver, protéger leurs activités
Vu les résultats de l’enquête de KPMG Global CEO Outlook, les dirigeants de sociétés françaises misent sur la croissance organique de leurs propres entreprises. Les alliances stratégiques avec d’autres enseignes sont devenues moins avantageuses à leurs yeux. Presque 50% pensent que les opérations de fusion et acquisition permettent de modifier les business model et de diminuer les dépenses d’une entreprise.
D’autre part, 35% des créateurs de sociétés françaises considèrent que la meilleure solution pour préserver les cœurs de métier est de s’adapter au climat commercial actuel. Bien que ce dernier soit assez incertain. 24% par contre, pensent qu’il est indispensable de s’acclimater à un environnement nouveau.
D’après Jay Nirsimloo (de KPMG France), lorsque l’on fait face à une période de réorientation stratégique comme celle-ci, il est important de faire le maximum pour protéger son business . C’est-à-dire, faire en sorte de moderniser son entreprise sans pour autant négliger son cœur de métier.
La démarche RSE et les exigences des clients dans tout cela ?
Il est nécessaire d’aligner les plans RSE aux exigences des clients, c’est ce que l’on appelle une démarche de « leaders résilients ». Selon KPMG Global CEO Outlook, cette stratégie est déjà adoptée par 7 dirigeants sur 10. Ces derniers sont convaincus qu’il faut agir avec prudence et agilité, car la lenteur peut mettre en danger une activité. Cette période de réorientation stratégique est donc placée sous le signe de la réactivité.
Ces derniers temps, le bouleversement climatique est au centre des préoccupations des leaders de France. Ce phénomène s’ajoute à une liste bien fournie dans laquelle figurent la digitalisation de services ainsi que la cybersécurité. Petites parenthèses, la cybersécurité est aujourd’hui un véritable enjeu d’entreprise. En effet, les petites entreprises aussi bien que les grosses enseignes sont concernées par les risques informatiques. Suivant une étude récente menée par Symantec, plus de 40 % des victimes d’intrusions informatiques sont des PME. Par ailleurs, les banques ne sont également pas épargnées par les cybercriminels.
Les dirigeants d’entreprises françaises ont commencé à s’intéresser à l’environnement il y a peu de temps. Près de 70% des gérants de sociétés croient fermement que le développement de leurs activités repose sur une économie respectueuse de l’environnement. Et 60 % d’entre eux estiment qu’ils doivent prendre en compte les valeurs de leurs clients lors de l’établissement de leur plan de responsabilité sociale et environnementale .
Images : tunidutch.com
Vidéos : youtube.com