3 pistes pour favoriser l’obtention de financement pour la formation
La réforme 2018 va certainement bouleverser la vie en entreprise. Cela concerne plus précisément la politique de formation des moyennes et grandes organisations. Si ces dernières payent toujours les 1% liés à la formation, elles ne se verront pas toujours être financées. Et la compétence revient désormais à France Compétences qui répartit le règlement selon la situation. Il faut identifier les priorités avant de financer. Ces 3 pistes vous aideront à obtenir facilement votre financement pour la formation.
Formation professionnelle: quels sont les changements à noter?
Depuis 2018, on fait face à un bouleversement des processus de formation professionnelle en France. Les entreprises ne se font plus désormais payer par OPCO, mais plutôt par France Compétences. En outre, même si les entreprises continuent à verser leur taxe d’apprentissage, elles ne sont obligatoirement pas éligibles à un financement. Sachant qu’aujourd’hui sont priorisés le CPF et l’alternance, avec une affectation totale de 80% sur le budget . La répartition est alors très limitée et sélectionnée rigoureusement. Et cette mesure s’applique particulièrement chez les entreprises de plus de 50 salariés. En 2021, la contribution formation versée habituellement chez OPCO sera versée à l’URSSAF. Pour avoir la chance d’être financés, les responsables de chaque entreprise doivent alors user d’une bonne stratégie.
Créer un CFA au sein de l’entreprise
Cette nouvelle mesure sur la formation professionnelle fait de l’alternance une véritable priorité. En effet, France Compétences favorise ce type de formation en allouant 41% du budget total affecté aux formations professionnelles. En argent, cela s’évaluerait à des centaines de millions d’euros.
D’autre part, pour mettre toutes les chances du côté de son entreprise, il est possible d’opter pour un centre de formation des apprentis. La constitution d’une équipe pédagogique, permet en effet de remplir les conditions exigées pour l’obtention de ce type de financement. En d’autres termes, une fois qu’une entreprise a à disposition des personnes en mesure d’assurer des formations, cela constitue d’ores et déjà un avantage pour elle. Mise à part cette composition pertinente, il faut également penser à respecter les conditions d’infrastructures. Ces dernières devraient être adaptées à l’usage prévu.
Pour une formation, par exemple, il est nécessaire de disposer d’une salle de classe. Cette option de création d’un CFA dans l’entreprise pourrait constituer une piste pour les entreprises. Cela, afin de se faire financer entièrement ou partiellement par les contributions publiques. Pour les entreprises concernées, une formation en interne leur permettrait de former des alternants pour ensuite envisager leur recrutement.
Proposer le PRO-A aux collaborateurs
Une autre stratégie de financement vise à miser sur le Pro-A. Il s’agit d’opter pour une reconversion ou une promotion par l’alternance. Cette formation est, par ailleurs, organisée suivant le type et le niveau des apprenants (ces derniers devant être des membres du personnel toujours en poste qui désirent découvrir d’autres métiers dans l’entreprise).
Cependant, on requiert aux intéressés un niveau au-dessous de la licence et une disponibilité de 6 à 12 mois pour cette formation en alternance. À la fin de la session, chacun se verra attribuer un certificat de qualification professionnelle, un diplôme ou un titre enregistré au niveau du RNCP. Cette option est profitable aux entreprises, car les financeurs peuvent y accorder un important budget.
Miser sur le CPF des salariés
Lorsqu’un salarié n’a presque pas suivi de formation professionnelle et donc n’a pas touché à ses heures de formation, son CPF peut disposer d’une importante somme. On peut estimer cela à des milliers d’euros au total. Si la somme allouée aux formations est moindre chez les entreprises, ces dernières peuvent toujours se rattraper au niveau de leurs collaborateurs. En effet, une entreprise peut convaincre ses employés d’investir tout ou une partie de leur solde de DIF dans une formation éligible. Cette formation doit, en tout cas, avoir un lien avec les besoins de l’entreprise en question. Les fonds proviendront du compte personnel de formation du ou des salariés convaincus par l’idée.
Ce procédé constitue une véritable solution pour toute entreprise qui recherche une autre issue de financement lorsque le budget dont elle dispose n’est pas suffisant. Quant aux collaborateurs, ils s’impliqueront plus professionnellement en mettant à l’usage leurs droits. Chaque partie sera gagnante et pourra profiter pleinement des résultats d’une formation adaptée.
Photos : institut-metiersdart.org, gobelins.fr