Ce qu’il faut faire en cas de ralentissement économique
Le ralentissement économique est une phase critique que les acteurs économiques doivent affronter pour ne pas sombrer dans la faillite. Il est préférable pour les entrepreneurs d’anticiper des mesures pour surmonter avec succès cette période. Comment caractériser une récession et quels en sont ses conséquences ? Zoom sur les conseils à suivre pour demander une activité partielle.
Qu’est-ce qu’un ralentissement économique ?
On parle de récession lorsque la conjoncture économique connait une chute brusque et rapide. Si le PIB d’un pays baisse en l’espace de deux trimestres consécutifs, ce dernier souffre d’un ralentissement économique. Cette crise peut toucher uniquement un ou plusieurs secteurs d’activité dans une zone géographique déterminée. À un niveau extrême, le ralentissement se transforme en récession et impacte gravement sur les échanges interétatiques.
Dans l’histoire, la récession est une situation extrêmement rare à l’échelle mondiale. La première grande crise appelée « crise des subprimes » a entraîné une baisse du PIB mondial en 2009. Avant cette réduction du PIB, une crise financière a bouleversé les échanges économiques. La deuxième catastrophe économique internationale rencontrée après celle de 2009 est liée au coronavirus. D’après le FMI (Fonds Monétaire International), cette seconde crise est plus grave avec de plus lourdes conséquences que celle de 2009, mais elle serait rapidement surmontée dès 2021.
Que doivent faire les entreprises en cas de récession ?
La première conséquence d’une récession auprès d’une entreprise est le ralentissement de son activité. Solution : faire une demande d’activité partielle auprès de l’administration. Cette alternative permet aux entreprises d’affronter la baisse d’activité sans qu’elles soient obligées de licencier plusieurs salariés. À titre exceptionnel, les travailleurs affectés au chômage technique perçoivent une indemnité subventionnée par l’État et versée par leur employeur.
Toutefois, la mise en activité partielle ne peut se faire que sous certaines conditions. Tout d’abord, la société devra soumettre son intention d’envoyer les salariés en chômage technique auprès de son CSE ou comité social et économique. Cette étape est obligatoire pour les entreprises employant plus de 50 salariés. Après cette consultation, la demande officielle devra être adressée à la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) sur leur site internet dans un délai de 30 jours. Il est à noter que l’avis du comité social économique devra être associé à cette demande avec les motifs du recours au chômage partiel.
En règle générale, seul l’aval de l’Administration manifesté sous forme de communiqué adressé à l’employeur permet l’envoi des travailleurs en chômage partiel. Dans des cas exceptionnels, l’État accepte que certaines sociétés déposent leur dossier ultérieurement à la mise en activité partielle, et cela dans un délai limité.
Recours à l’activité partielle : que faut-il savoir ?
La situation économique actuelle liée à la pandémie du Covid-19 est sans égale. Elle est telle que plusieurs entreprises sont obligées d’envoyer leurs employés en chômage. À cet effet, l’Administration verse une indemnité forfaitaire équivalente à 84 % du salaire net au salarié. Le reste est dû par l’entreprise. Le cas est différent pour ceux qui touchent un paiement égal au SMIC, car ils perçoivent une indemnité totale. Pour les employés à domicile qui sont obligés de cesser leur travail à cause de l’épidémie, leur indemnité est à 80 % de leur salaire mensuel.
Les employés concernés par cette mesure sont :
- Ceux à temps plein ;
- Ceux à temps partiel ;
- Les employés à domicile ;
- Les intérimaires ;
- Les salariés en CDD ;
- Les assistantes maternelles ;
- Les travailleurs saisonniers ;
- Les salariés de certaines entreprises publiques ;
- Les travailleurs étrangers en France sans établissement.
Illustrations : fr.timesofisrael.com ; chefdentreprise.com ; daf-mag.fr