Auto entrepreneur ou eirl : quelle différence ?
L’auto-entrepreneur est un statut qui permet de créer son entreprise en étant indépendant. Il s’agit d’une entreprise individuelle, dont le dirigeant est seul responsable des dettes professionnelles.
L’eirl (entreprise individuelle à responsabilité limitée) est une forme juridique de l’auto-entrepreneur. Cette forme juridique permet de limiter la responsabilité du chef d’entreprise aux apports effectués au moment de la création de l’entreprise. Nous allons voir çà plus en détail ci-dessous.
Qu’est-ce qu’une auto-entrepreneur ou une eirl ?
L’auto-entrepreneur (ou AE) est un entrepreneur individuel qui bénéficie d’un régime simplifié. Il peut exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale.
L’auto-entrepreneur bénéficie d’une franchise de TVA, c’est-à-dire qu’il ne facture pas la TVA à ses clients. En ce qui concerne les charges sociales, il paie un pourcentage de son chiffre d’affaires en fonction du statut choisi et des charges sociales auxquelles il a droit.
Quels sont les avantages et inconvénients d’être une auto-entrepreneur ou une eirl ?
L’auto-entrepreneur ou l’eirl permettent à tout entrepreneur de créer sa société en restant salarié. Ils ont pour avantage d’être plus simple et moins coûteux que la création d’une société classique .
L’auto-entrepreneur est une entreprise individuelle qui permet à un entrepreneur de développer son activité sans s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS). Il peut exercer son activité professionnelle en parallèle avec son emploi principal, mais il ne peut pas bénéficier du statut de salarié, ni percevoir des indemnités chômage.
L’eirl est une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL). Elle permet à un entrepreneur de séparer son patrimoine personnel de son patrimoine professionnel afin d’amortir les investissements liés à la création ou au développement de l’activité.
Cependant, elle présente les inconvénients suivants. Ne pas pouvoir imposer aux tiers l’indisponibilité du patrimoine privée. En cas d’impayés, votre patrimoine privée est menacée. Vous n’avez pas le statut de salarié, ce qui limite vos droits en matière d’assurance maladie ou chômage et complique donc votre retour sur le marché du travail.
Votre responsabilité civile professionnelle couvre les risques liés à votre activité professionnelle seulement et non les risques personnels éventuellement encourus par vous-même pendant l’exercice de votre fonction (dommages corporels, biens mobiliers).
Quels sont les critères à respecter pour devenir une auto-entrepreneur ou une eirl ?
Pour devenir eirl ou auto-entrepreneur, il est impératif d’avoir une idée viable et qui soit en mesure d’intéresser un marché. Il existe toutefois quelques conditions à remplir pour obtenir le statut d’auto-entrepreneur. Les conditions requises sont les suivantes :
- Avoir au minimum 18 ans ou l’âge de la majorité fixée par la loi en vigueur.
- Être immatriculé au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM).
- Ne pas faire partie du fichier national des interdits de gérer ou du fichier national des incidents de paiement sur les crédits aux particuliers (FICP).
- Ne pas faire partie du Fichier central des chèques (FCC) ni du Fichier national des chèques irréguliers (FNCI).
- Avoir un casier judiciaire vierge.
Pour les personnes qui souhaitent créer leur entreprise, la meilleure solution reste l’auto-entrepreneuriat. Cette option peut être envisagée pour plusieurs raisons : démarrer une activité individuelle sans avoir besoin d’un capital important, se lancer à son compte en tant que salarié et devenir son propre patron.
Quels sont les impôts et charges fiscales inhérents à une auto-entrepreneur ou à une eirl ?
Pour bénéficier des avantages de l’auto-entreprise, il faut que son chiffre d’affaires ne dépasse pas le plafond de 32 900 euros par an. Une auto-entrepreneur doit payer une taxe pour frais de chambre consulaire qui varie selon la nature de l’activité exercée.
Lorsque l’auto-entrepreneur ou eirl exerce une activité commerciale, industrielle ou artisanale, il doit s’acquitter du paiement d’un impôt sur les sociétés (IS). Dans ce cas, il peut opter pour un versement libératoire de l’impôt sur le revenu ou non.
Lorsque le chiffre d’affaires est inférieur à 27 000 euros par an, il n’est pas possible pour un auto-entrepreneur d’opter pour un versement libératoire.
Quels sont les moyens de financement disponibles pour une auto-entrepreneur ou une eirl ?
Lorsque vous créez une entreprise, vous devez faire face à différents types de besoins. Votre activité peut être financée par des fonds personnels ou des prêts bancaires. Si vous avez besoin d’un financement pour votre entreprise, plusieurs options sont disponibles.
Les aides publiques : les aides publiques sont accordées aux jeunes entreprises qui souhaitent se lancer sur le marché ou encore les auto-entrepreneurs qui souhaitent investir dans un local professionnel. Elles permettent notamment de financer la création d’une société et d’acquérir du matériel professionnel. La région, le département et la commune peuvent accorder des subventions aux entrepreneurs qui en font la demande.
Les aides régionales : le Conseil Régional accorde des aides financières pour favoriser la création ou le développement d’activités économiques sur son territoire. Ces aides s’adressent aux petites structures ayant moins de 10 salariés et dont le siège social est situé en Aquitaine.
Quelles sont les bonnes pratiques à suivre pour une auto-entrepreneur ou une eirl ?
Avant de vous lancer dans une activité commerciale, que ce soit en tant qu’une eirl ou auto-entrepreneur, il est important de prendre le temps de bien définir ses attentes et ses objectifs. Ce n’est que par la suite que vous pouvez définir votre stratégie commerciale. Pour ne pas se tromper, il est recommandé d’envisager plusieurs pistes avant de faire un choix définitif. Définissez les ressources dont vous disposez pour mener à bien votre projet.
Il faut savoir que ce type d’activité requiert des investissements assez considérables, notamment en termes de matériel ou encore de stock. Ces éléments peuvent être difficiles à financer sans un apport personnel important.
L’EIRL est la meilleure option pour les personnes qui veulent se lancer dans leur propre activité. Cela permet de séparer vos biens personnels et professionnels ce qui n’est pas possible avec une entreprise individuelle. L’EIRL est un statut fiscal et juridique, il ne s’agit en aucun cas d’une structure juridique comme une SARL ou SAS.